Le mercredi 15 juin, les membres du Rouen Norwich Club ont pu participer à une visite guidée du cimetière Saint-Sever avec Madame Catherine Brandon-Delattre, membre de la Fédération des Guides de Normandie.
Dans un carré et son extension, appartenant désormais à la Commonwealth War Graves Commission, reposent 11 430 victimes de la Première Guerre Mondiale originaires du Royaume-Uni et des nations du Commonwealth. Il y a aussi 328 tombes pour les combattants de la Seconde Guerre Mondiale. Huit personnes issues d’autres pays y reposent également.
Pendant la Première Guerre Mondiale, Rouen a en effet servi de base arrière pour les troupes britanniques et le cimetière de Saint-Sever était ainsi lié aux nombreux hôpitaux installés dans la localité.
On peut y voir les tombes des combattants de nombreux régiments, du soldat au général, et dont huit sont restés inconnus. Si les tombes sont toutes dessinées sur le même modèle (à l’exception de deux stèles financées par des familles au tout début de la Première Guerre Mondiale, avant que ne soit entreprise cette volonté d’uniformité), il est émouvant d’y découvrir les insignes des régiments et les brèves dédicaces de certaines familles. Il est aussi intéressant de voir les tombes des soldats venant d’Inde ou de Chine par exemple.
Les alignements des pierres tombales ainsi que la chapelle sont l’œuvre du prolifique architecte Sir Reginald Blomfield. Pour les monuments, on décerne l’évidente volonté d’une certaine neutralité architecturale, même si l’inspiration reste chrétienne : une Pierre du Souvenir rappelle la forme d’un autel, la Croix du Sacrifice est ornée d’une épée.
Thierry Vourdon